En 2024, Silène, le principal bailleur social de Saint-Nazaire, marque un jalon important : son centenaire. C’est l’occasion de revenir sur une institution qui a joué un rôle déterminant dans la transformation de la ville.
Silène a été à l’avant-garde du logement social à Saint-Nazaire. Bien que le logement social existait avant la création de Silène, c’est cette organisation qui a donné une structure et une direction à ce secteur dans la ville.
Le premier projet de Silène a été la construction de 31 maisons à Plaisance, sur un site qui était auparavant un baraquement américain. Après la Seconde Guerre mondiale, le concept de logement social a pris une nouvelle dimension. L’engagement de Silène a été si fort que l’organisation et la ville de Saint-Nazaire sont devenues indissociables.
Aujourd’hui, l’action de Silène dépasse les frontières de Saint-Nazaire. Si 88% de son patrimoine (près de 9 300 logements) est situé à Saint-Nazaire, l’organisation est maintenant présente dans 18 communes, de Donges à Assérac, en passant par la côte de Cap Atlantique et même jusqu’au Morbihan avec six logements à Camoël.
Silène ne se limite pas à la construction de logements sociaux. Elle possède également 44 commerces, plus de 4 000 garages et parkings et 34 locaux collectifs résidentiels. Parmi ces derniers, on trouve une résidence universitaire, une microcrèche, une maison d’assistantes maternelles à Herbignac ou encore une supérette à Saint-André des Eaux.
La construction de logements sociaux a connu une période de forte croissance entre les années 50 et 70. Depuis, le rythme de construction a ralenti, mais Silène continue d’investir dans la construction neuve, avec 32 millions d’euros investis en 2023 et une somme équivalente prévue pour 2024. Actuellement, l’accent est mis sur la réhabilitation, avec le grand projet de Plaisance lancé en 2014.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la vente d’appartements ne constitue pas la principale source de revenus de Silène. En effet, 96% des recettes de Silène proviennent des loyers, soit 42 millions d’euros par an. Les appartements vendus sont principalement achetés par des locataires de Silène, à un prix inférieur de 20% au prix du marché. Chaque logement vendu permet la construction de trois nouveaux logements.
En un siècle, Silène a su s’adapter et évoluer pour répondre aux besoins changeants de la population. Son histoire est celle d’un engagement constant en faveur du logement social.