Depuis l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes en 2018, l’aéroport de Nantes-Atlantique devait subir des améliorations majeures, dont le rallongement de la piste pour améliorer les opérations aériennes. Cependant, malgré les annonces, la situation n’a guère évolué au cours des six dernières années.
Le projet de rallongement de la piste, destiné à augmenter l’altitude de décollage et d’atterrissage des avions, n’a pas été concrétisé. En avril 2022, un couvre-feu a été instauré pour limiter le trafic aérien entre minuit et 6 heures, mais un collectif affirme que des centaines de vols ont eu lieu pendant la nuit, contournant ainsi les restrictions.
Une tentative de modernisation de l’aéroport avait été amorcée avec un appel d’offres lancé par l’État, mettant l’accent sur l’exploitation et le réaménagement de l’aéroport. Cependant, le processus a été abruptement interrompu par Clément Beaune, ministre des Transports de l’époque, car la proposition de Vinci, seul candidat, ne satisfaisait pas aux critères financiers et environnementaux.
Suite à cet échec, la municipalité a critiqué la gestion de l’État dans ce dossier, et les riverains ont exprimé leur frustration face à l’impasse persistante.
Un rapport sénatorial daté du 20 décembre exhorte à une action rapide pour la modernisation de l’aéroport, tout en soulignant la nécessité de maîtriser l’impact environnemental et de faire de la santé des populations riveraines une priorité. Selon le rapport, l’aéroport est dans un état de vétusté avéré, et la qualité de service reste insuffisante pour les voyageurs et les compagnies aériennes.
Le rapport recommande le renforcement du couvre-feu en doublant les amendes en cas de non-respect, ainsi que l’interdiction des atterrissages avant 7 heures du matin et des décollages après 21 heures. Pour réduire les nuisances sonores, l’utilisation d’un guidage satellite pour les atterrissages est également préconisée.
Ces recommandations pourraient prendre du temps à être mises en œuvre, d’autant plus que le ministère des Transports vient de subir une perturbation avec le départ soudain de Clément Beaune, qui n’a pas encore été remplacé.
Le ministère des Transports est désormais placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique. La situation politique actuelle pourrait donc ajouter des obstacles supplémentaires à la réalisation des projets de modernisation de l’aéroport de Nantes-Atlantique.