Depuis le mardi 23 janvier 2024, les Jeunes Agriculteurs Bretagne ont lancé une série de blocages pour protester contre la situation agricole en France. Après avoir bloqué la RN 165 à Quimper, ils prévoient de paralyser le pont de l’Iroise près de Brest le mercredi 24 janvier à partir de 10 heures.

La mobilisation, débutée dans le Sud-Ouest en décembre, vise à attirer l’attention sur les défis auxquels est confrontée l’agriculture, notamment la crise du renouvellement des générations et l’accumulation de mesures incompatibles avec les ambitions de souveraineté alimentaire française.

Les actions se poursuivront au-delà de Quimper, avec un blocage prévu sur la RN 12 Brest-Rennes au niveau du pont routier de Morlaix le même jour à partir de 17h30. La préfecture du Finistère annonce des déviations et appelle les usagers à différer les déplacements non essentiels, respecter les consignes de sécurité routière et rester calmes.

Mercredi 24 janvier, le pont de l’Iroise entre Brest et Plougastel-Daoulas/Le Relecq-Kerhuon sera également touché. Des déviations seront mises en place, et la situation évolutive peut être suivie sur les réseaux sociaux de la préfecture et sur www.inforoute29.fr/.

Les Jeunes Agriculteurs Bretagne expliquent que leur mobilisation découle du “manque de cap” à long terme pour l’agriculture, qui se fait sentir jusque dans les cours de ferme bretonnes. Ils détaillent leurs revendications, notamment concernant la directive IED, les Installations classées protection de l’environnement (ICPE), les Bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE 1), les importations de poulets ukrainiens et les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC).

Les revendications incluent la demande d’exemption totale de l’agriculture du nouveau texte sur les IED, la simplification administrative pour les agriculteurs dans les procédures ICPE, la révision du mode de calcul des BCAE 1, la non-reconduction de la suppression des droits de douane pour les poulets ukrainiens et le comblement du manque de financement de 60 millions d’euros pour les MAEC à l’échelle régionale.

Cette mobilisation souligne l’urgence de repenser la politique agricole afin de soutenir la souveraineté alimentaire et la durabilité de l’agriculture en France.

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