Brest, ville portuaire de la Bretagne, est en pleine effervescence immobilière. Le site MeilleursAgents a récemment publié une étude sur les rues les plus chères des 50 principales villes ou métropoles de France. Sans surprise, le « Triangle d’or », entre le cours Dajot et la rue de Siam, est en tête de liste. Les prix au mètre carré ont augmenté de manière significative dans d’autres quartiers de la Cité du Ponant depuis la crise sanitaire.

La rue Colbert, avec un prix de 3 369 € le mètre carré, est désignée comme la rue la plus chère de Brest. Elle est suivie de près par la rue Amiral Linois (3 278 €), la place de la Liberté (3 299 €), le square L’Herminier (3 307 €) et la rue Boussingault (3 324 €). Ces rues sont toutes situées dans le « Triangle d’or », un quartier historiquement prisé par la bourgeoisie et les hauts gradés de la Marine nationale.

Malgré ces prix élevés, ces rues ne sont pas représentatives du marché immobilier brestois en plein essor depuis la crise sanitaire. En effet, les prix y sont restés sensiblement les mêmes qu’avant la pandémie. Les ventes dans ces zones, telles qu’elles apparaissent sur le site officiel DVF (Demande de Valeur Foncière), sont rares, voire inexistantes.

Les hausses de prix les plus spectaculaires ne se trouvent pas dans ces quartiers. En effet, la crise sanitaire a provoqué une véritable frénésie sur le marché immobilier brestois. Brest, autrefois considérée comme l’une des villes les moins chères de France, a vu ses prix exploser rapidement en raison d’une demande massive.

Il est devenu difficile de trouver un logement à un prix raisonnable à Brest. Des quartiers populaires comme Bellevue, le Dourjacq ou Saint-Luc, où les appartements T3-T4 se vendaient auparavant entre 60 000 € et 80 000 €, ont vu leurs prix grimper jusqu’à 170 000 € après la crise sanitaire pour une proposition identique. Aujourd’hui, les prix ont légèrement baissé, se situant maintenant entre 110 000 € et 140 000 € selon l’état du bien et en fonction des travaux.

Brest est désormais considérée comme une « zone tendue », au même titre que Rennes et Nantes, et fait face à une crise du logement, avec des prix à l’achat ou à la location trop élevés. Les étudiants de l’UBO, l’Université de Bretagne occidentale, qui viennent de partout en France ou de l’étranger, rencontrent de plus en plus de difficultés pour se loger.

Les jeunes travailleurs sont également confrontés à ce problème. Cette situation met en lumière la nécessité d’une réflexion approfondie sur la politique du logement à Brest.

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