Dans la ville historique de La Rochelle, un monument d’une importance particulière est sur le point de voir le jour. Une sculpture impressionnante, haute de deux mètres, sera bientôt dévoilée sur la promenade Aimé-Césaire, un lieu symbolique dédié à la mémoire de l’esclavage.
Cette œuvre d’art unique représente une figure historique, une femme esclave qui a obtenu sa liberté en 1794. Cette femme, connue sous le nom de Clarisse, a été immortalisée dans le bronze, un matériau durable et résistant, à l’image de son courage et de sa résilience.
L’artiste à l’origine de cette œuvre est un sculpteur haïtien qui se consacre à la représentation des anciens esclaves. Son travail est une célébration de la « mémoire oubliée », un hommage à ceux qui ont souffert et lutté pour leur liberté.
La révélation de cette sculpture coïncide avec la commémoration de l’abolition de l’esclavage, qui a lieu chaque année le 10 mai. Cette date marque le début d’un mois entier dédié à la mémoire de l’esclavage, organisé par la Ville de La Rochelle.
Tout au long du mois de mai, une série d’événements seront organisés pour commémorer cette période historique. Des expositions, des performances artistiques, des projections de films et des conférences sont prévues, offrant aux habitants et aux visiteurs de nombreuses occasions de se souvenir et de réfléchir.
La Rochelle a une longue histoire liée à l’esclavage, avec plus de 160 000 hommes, femmes et enfants déportés en 447 expéditions depuis le port vers les côtes d’Afrique. Cette sculpture est un pas de plus dans la reconnaissance de ce passé douloureux et la célébration de ceux qui ont lutté pour la liberté.
Cette sculpture est bien plus qu’une simple œuvre d’art. C’est un symbole de résilience, un hommage à ceux qui ont été réduits en esclavage et un rappel de l’importance de se souvenir de notre histoire. Elle est une preuve que La Rochelle est déterminée à regarder son passé en face, même quand cela fait mal.