Dans une opération d’envergure menée ce mardi dans le quartier populaire de Bellevue à Brest (Finistère), les autorités ont réalisé une percée significative dans la lutte contre le trafic de drogue. Sous la coordination de la Direction interdépartementale de la Police nationale du Finistère (DIPN), 105 policiers, incluant 12 membres du Raid, ont investi dès l’aube 22 sites préalablement ciblés par les enquêteurs de la police judiciaire de Brest.
Le bilan de cette offensive est marqué par l’interpellation de 70 individus, parmi lesquels quinze sont en garde à vue, soupçonnés de faire partie d’un réseau de trafic de stupéfiants sévissant dans la région. Notamment, quatre mineurs figurent parmi les personnes interpellés.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au tribunal judiciaire en fin de journée, le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon, s’est félicité de l’impact de cette opération, qualifiant les résultats d’un “coup très sérieux porté au trafic de stupéfiants sur Bellevue”. En effet, quatre points de deal, accueillant jusqu’à une centaine de consommateurs quotidiens, ont été démantelés.
Les saisies effectuées lors des perquisitions sont également significatives, avec la confiscation d’une variété de stupéfiants, d’argent liquide, de téléphones, et même d’un arsenal d’armes comprenant un revolver de calibre 22, un fusil à canon scié, un fusil airsoft, un pistolet d’alarme, cinq couteaux et une machette, selon les déclarations du procureur de la République, Camille Miansoni.
Les autorités ont souligné que les objectifs de cette opération sont déjà considérés comme atteints, mais elles prévoient maintenir une présence policière renforcée dans les jours à venir pour éviter toute recrudescence de la violence dans le quartier.
Le sous-préfet de Brest a également annoncé une politique de tolérance zéro envers les criminels, indiquant que dès que des condamnations seront prononcées, des procédures d’expulsion seront enclenchées à l’encontre des coupables, conformément aux directives du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, établies depuis l’année précédente.