La formation de professionnels de la santé est une nécessité croissante, et La Rochelle Université répond à cet appel en ouvrant deux nouvelles licences option accès santé (LAS) en septembre. Ces programmes accueilleront 40 étudiants, qui auparavant devaient se rendre à Poitiers pour suivre des études similaires. Cette initiative représente une économie significative pour les jeunes de la région.

L’accès santé est une option proposée dans le cadre de la licence sciences de la vie et de la licence sciences pour la santé. Elle prépare aux concours de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie ou rééducation. À l’issue de la LAS, l’étudiant peut soit réussir le concours et poursuivre en deuxième année dans la spécialité de son choix (à Poitiers ou Bordeaux, par exemple), soit intégrer la deuxième année de LAS à La Rochelle. Comme le souligne Vincent Demester, vice-président de la communauté d’agglomération de La Rochelle, cela permet aux 85 % d’étudiants qui échouent au concours de ne pas se retrouver dans une impasse et de continuer leurs études.

Des cours en présentiel seront dispensés sur le campus, mais des enseignements à distance seront également proposés dans des salles spécialement aménagées, notamment pour du tutorat assuré par des étudiants en médecine de Poitiers. Jean-Marc Ogier, président de La Rochelle Université, voit dans cette initiative une nouvelle étape dans l’histoire de l’établissement. Il souligne la nécessité de former des soignants et affirme que l’université répond localement aux enjeux nationaux. Il n’exclut pas l’idée d’ouvrir un jour une faculté de médecine dans la ville, bien que cela nécessiterait une projection dans un avenir très lointain, car La Rochelle ne dispose pas de CHU et donc de lieux de stages pour les internes.

Les partisans de ces LAS locales mettent en avant les économies substantielles réalisées par les familles. Dans la région, on en trouve par exemple à Angoulême, Pau, Dax… Gérard Blanchard, vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine, qui soutient ces ouvertures, remarque que le taux de réussite est plus élevé chez les boursiers à Pau qu’à Bordeaux. Il souligne que l’ascenseur social fonctionne bien sur ces sites délocalisés et que certaines familles se censurent lorsqu’il s’agit de déménager dans une autre ville. Ces LAS locales offrent donc une solution à ce problème.

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