Depuis deux jours, la Loire-Atlantique, en particulier Nantes, est confrontée à une forte pollution atmosphérique, marquée par un indice de qualité de l’air “mauvais”, selon les données fournies par Air Pays de la Loire. Cette situation préoccupante, prévue pour le 10 et le 11 janvier 2024, est liée à des niveaux élevés de particules fines, principalement émises par le chauffage au bois et des épandages agricoles probables, avec des conditions météorologiques qui entravent leur dispersion.

La dégradation de la qualité de l’air est attribuée aux particules fines PM2.5, mesurant moins de 2,5 microns, principalement générées par des systèmes de chauffage au bois vétustes ou de mauvaise qualité. Les températures basses, signalées par la vigilance jaune froid et verglas de Météo France, incitent davantage à l’utilisation de ce type de chauffage, contribuant à l’accumulation de polluants. De plus, la faible dispersion des particules est accentuée par une couche d’inversion créée par le froid, en particulier la nuit.

Marion Guiter, ingénieure d’études à Air Pays de la Loire, souligne que ces conditions sont typiques de la pollution hivernale, avec une contribution principalement locale des polluants, en contraste avec d’autres régions. La situation devrait légèrement s’améliorer le 12 janvier, mais se détériorera à nouveau le week-end.

La reproduction de ces conditions dépend largement des conditions météorologiques hivernales. Un temps sec et froid favorise la stagnation des particules, tandis que des précipitations peuvent améliorer la qualité de l’air, comme cela s’est produit en décembre avec un indice “moyen“.

Les risques pour la santé, en particulier pour les personnes vulnérables comme les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et celles souffrant de troubles respiratoires, incluent des gênes respiratoires. Il est recommandé de consulter un médecin et de surveiller les symptômes éventuels. Les personnes en bonne santé devraient limiter leur exposition à l’air pollué en évitant les activités physiques intenses en extérieur.

Pour améliorer la situation, Marion Guiter préconise de ne pas aggraver le phénomène en évitant de fumer, de faire des feux de bois dans des foyers ouverts, et d’utiliser des produits d’entretien ou de bricolage. Elle encourage également le covoiturage et les modes de déplacement doux comme des mesures positives pour réduire l’impact sur la qualité de l’air.

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