Dans une avancée majeure pour la recherche sur le cancer, des équipes du CHU de Nantes et de Nantes Université ont découvert un nouveau mécanisme anti-cancéreux. Cette découverte pourrait changer la donne dans la lutte contre cette maladie dévastatrice.
La question centrale de cette recherche était de comprendre l’impact de la reprogrammation immunologique induite par un sepsis sur le risque de cancer. Les chercheurs ont analysé des bases de données nationales incluant près de 4 millions de patients hospitalisés en France entre 2010 et 2016.
Les résultats ont été surprenants. Après le rétablissement des patients ayant eu un sepsis, les chercheurs ont observé que le risque de développer un cancer était moins important chez ces patients en comparaison à ceux ayant eu une infection, ou à une population témoin.
Mais comment cela est-il possible ? Les macrophages, des cellules immunitaires formées par l’expérience de cette infection, libèrent un réseau de substances chimiques qui attirent et retiennent des cellules T spéciales dans le poumon, renforçant notre capacité à lutter contre le développement de tumeurs. Ce processus ouvre des perspectives prometteuses pour de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prévention et le traitement du cancer.
« En étudiant la guérison post-infection, nous avons identifié un nouveau mécanisme immunologique anti-cancéreux et l’avons reproduit thérapeutiquement » a déclaré le Pr Antoine Roquilly, Anesthésie et réanimation chirurgicale au CHU de Nantes.
Cette découverte est le fruit d’une collaboration internationale entre le CHU de Nantes, Nantes Université et l’Université de Melbourne. Elle souligne l’importance de la coopération mondiale dans la lutte contre le cancer.
Ces travaux ont été publiés récemment dans la revue Nature Immunology. Ils représentent une avancée significative dans la compréhension de la biologie du cancer et ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques.
Cette découverte est une lueur d’espoir pour les millions de personnes touchées par le cancer dans le monde. Elle souligne également l’importance de la recherche fondamentale dans la lutte contre cette maladie.
Il reste encore beaucoup à faire, mais chaque découverte nous rapproche un peu plus d’un monde sans cancer.