Nantes se prépare à dévoiler son budget primitif 2024, et les regards se tournent déjà vers les budgets “vert” et “sensible au genre” qui seront reconduits pour la deuxième année consécutive. Forts du succès de leur première mise en œuvre en 2023, ces dispositifs visent à orienter les dépenses municipales vers la transition écologique et l’égalité femmes-hommes.

Le montant colossal de 630,2 millions d’euros est dédié aux investissements et équipements, avec une partie de ces fonds scrutée sous le prisme de l’environnement et de l’égalité des genres. La maire de Nantes, Johanna Rolland, souligne que le budget “vert” suit une nomenclature nationale rigoureuse, tandis que le budget “sensible au genre” vise à remédier aux inégalités souvent ignorées dans les dépenses publiques.

“Longtemps, on s’est dit que les dépenses étaient neutres et qu’il n’y avait pas d’impact sur l’égalité entre les femmes et les hommes. On sait que c’est faux,” déclare Mahaut Bertu, adjointe à l’égalité, à la ville non-sexiste et à la lutte contre les discriminations. Des exemples concrets sont donnés, comme la comparaison des cachets des artistes féminins et masculins lors du festival des Scènes Vagabondes.

Trois objets d’étude, dont le festival mentionné, le Conservatoire, et les Budgets Participatifs, ont été sélectionnés en 2023 pour évaluer l’impact sur l’égalité des genres. Les résultats ont déjà conduit à des mesures coercitives visant à atteindre la parité et à améliorer la rémunération des femmes artistes.

Cependant, certains élus, comme Julien Bainvel du parti LR, restent sceptiques quant à l’efficacité de ces mesures. Il souligne l’importance de s’attaquer aux racines des inégalités et s’interroge sur la sélection d’objets d’étude non-clivants. Les sujets étudiés pour 2024 restent à déterminer.

Côté environnement, le budget “vert” vise à évaluer l’impact des dépenses, investissements et fonctionnements municipaux sur la protection des habitants face au dérèglement climatique. Des projets sont analysés selon cinq critères, mais certains points échappent encore à l’évaluation, suscitant des interrogations sur la méthodologie.

Malgré ces questions, l’approche environnementale de la municipalité est saluée par certains opposants, dont Julien Bainvel, qui voit là une manière d’objectiver les actions de la municipalité en faveur de l’écologie.

Nantes continue ainsi sa marche vers la première ville non-sexiste et écolo d’ici 2030 !

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x