Les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, connus pour leur expertise en construction navale, ont récemment fait la une des journaux pour un projet innovant : le développement d’un mât en carbone pour le futur cargo à voile Néoline. Ce mât, qui a dominé le paysage de Saint-Nazaire pendant des mois, a disparu de la vue, suscitant des questions sur son devenir.
Le mât, une pièce maîtresse du cargo à voile Néoline, a été démonté après une série de tests rigoureux. Haut de 85 mètres, ce mât est destiné à rejoindre le chantier de construction en Turquie cet automne. Mais qu’est-ce qui a conduit à cette décision et qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir du projet Néoline ?
Le mât en question, connu sous le nom de Solid Sail, est un prototype composé d’un mât, d’une voile en composite et d’une bôme. Il a été développé dans le cadre du programme de R&D des Chantiers de l’Atlantique, appelé “Ecorizon”, qui vise à améliorer l’efficacité énergétique des paquebots et à réduire leur impact environnemental.
Après une période de tests qui s’est terminée fin avril, le mât a été démonté et est actuellement stocké sur le site industriel. Il attend son transfert vers le chantier naval turc RMK Marine à l’automne. Ce chantier naval est chargé de la construction du premier navire marchand à voiles Neoliner.
Le projet Néoline est une initiative passionnante qui vise à réduire de plus de 80% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux navires conventionnels de taille similaire. Le navire, un cargo roulier à propulsion principale à la voile de 136m, effectuera une rotation transatlantique entre les ports de Saint-Nazaire, Saint-Pierre-et-Miquelon, Baltimore et Halifax avec un départ tous les mois à partir de 2025.
Le voyage du mât de Saint-Nazaire à la Turquie marque une étape importante dans la réalisation de ce projet ambitieux. Alors que le mât attend patiemment son voyage vers la Turquie, l’industrie maritime attend avec impatience de voir comment ce projet innovant façonnera l’avenir du transport maritime.