Ce matin du vendredi 22 décembre 2023, une vague de contestation a déferlé sur le lycée Gabriel Guist’hau à Nantes, marquant le début d’un blocus engagé par des lycéens issus de divers établissements. Dès l’aube, à 6h30, chaises et poubelles ont été déployées stratégiquement pour barrer l’entrée du lycée, une action musclée en réponse à l’adoption récente de la loi sur l’immigration.
Sous le cri de ralliement “Darmanin démission”, la façade du lycée Gabriel Guist’hau a été marquée de revendications et de slogans dès les premières heures de la matinée. Chloé, l’une des lycéennes mobilisées, a exprimé sa satisfaction devant la mobilisation spontanée, soulignant que de nombreuses personnes ont répondu à l’appel au blocus.
Au cours de la journée, des élèves de différents établissements ont uni leurs forces pour lever le blocus vers 15h30. Les poubelles ont été restituées aux voisins et les alentours du lycée ont été nettoyés, signe d’une manifestation maîtrisée et consciente.
Cette action a été motivée par le rejet catégorique d’une loi jugée par les lycéens comme “la plus raciste de la Ve République”. Certains étudiants de Guist’hau ont exprimé leur conviction que cette législation, vue comme une idée de l’extrême-droite, va à l’encontre de l’inclusion des jeunes dans la vie nationale. Un lycéen en première année a souligné l’importance de la mobilisation en tant que moyen d’expression pour la jeunesse, qui représente une part significative de la France.
Les critiques portent sur le caractère déshumanisant de la loi, accusée de créer une hiérarchie entre les individus, tout en dénonçant la montée des idées du Rassemblement National et de Marine Le Pen. Pour Adrien, lycéen d’un autre établissement, cette loi est perçue comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, une proposition émanant, selon lui, d’un gouvernement d’extrême-droite.
Certains lycéens, engagés dans cette lutte, ont confié que d’autres blocus pourraient être organisés à la rentrée. Cette manifestation est ainsi le reflet d’une jeunesse déterminée à faire entendre sa voix et à s’opposer fermement à des politiques jugées discriminatoires et excluantes.