Dans une démarche progressiste, la commune de Plessé, en Loire-Atlantique, a franchi une étape significative en faveur de l’égalité des sexes et du bien-être de ses employées. Lors d’une session du conseil municipal le 23 mai, une décision unanime a été prise pour instaurer un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses.
Cette initiative, rarement discutée au sein des conseils municipaux, place la santé des femmes au premier plan, une considération souvent négligée dans les politiques sociales. Aurélie Mézière, maire de Plessé, souligne l’importance de cette mesure qui s’inscrit dans une approche plus large de la politique sociale de la ville et de la lutte contre la précarité menstruelle.
La précarité menstruelle est un enjeu de santé publique qui touche de nombreuses femmes, les empêchant d’accéder à des protections hygiéniques adéquates pour des raisons économiques. En réponse, le Département de Loire-Atlantique a mis en place des actions concrètes depuis 2020, telles que l’installation de boîtes Marguerite offrant un accès libre à des protections périodiques depuis 2022.
Le congé menstruel à Plessé permettra aux femmes de bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence, sur présentation d’un certificat médical, pour les jours où les douleurs menstruelles sont insupportables. Cette mesure vise à reconnaître et à accommoder une réalité biologique qui peut affecter la performance et le bien-être au travail.
En parallèle, la municipalité a également validé des autorisations d’absence pour des événements liés à la maternité et aux enfants, dans le but de promouvoir un meilleur équilibre entre vie familiale et professionnelle. Ces mesures reflètent un engagement envers l’égalité des sexes et le soutien aux employées dans toutes les phases de leur vie.
L’initiative de Plessé n’est pas isolée. D’autres communes, comme Strasbourg, ont également adopté des mesures similaires, reconnaissant les besoins spécifiques des femmes en matière de santé gynécologique. Ces actions collectives marquent un tournant dans la reconnaissance des droits des femmes et la lutte contre les inégalités de genre.
La décision de Plessé est un exemple éloquent de la manière dont les collectivités locales peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion de l’égalité et du bien-être social. Elle ouvre la voie à d’autres villes et institutions pour reconnaître et agir sur des problématiques longtemps ignorées, et montre que le changement peut commencer à l’échelle locale.
Le congé menstruel de Plessé est un pas audacieux vers l’égalité des sexes et la justice sociale. Il est un rappel que la santé des femmes est une priorité qui mérite une place centrale dans les politiques publiques. Avec cette mesure, Plessé se positionne comme un modèle de progrès social et d’inclusion, encourageant d’autres à suivre son exemple.