Dans la région de Saint-Nazaire, l’inquiétude monte face aux conséquences sanitaires des pollutions industrielles. Les élus et les citoyens exigent des réponses et des actions concrètes de la part des industriels et des autorités.
Au cœur des préoccupations, l’usine d’engrais Yara à Montoir-de-Bretagne, récemment sanctionnée pour ses émissions polluantes, a annoncé un plan de suppression de postes et de reconversion en site de stockage. Cette décision fait suite aux pressions du maire, Thierry Noguet, qui milite pour une fermeture temporaire de l’usine, classée Seveso seuil haut, jusqu’à la réalisation de travaux d’amélioration.
Le bassin industriel de Saint-Nazaire, riche d’une histoire de 150 ans, abrite près de 140 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), avec un risque potentiel de danger ou de pollution. Une étude de 2019 a révélé une surmortalité alarmante et une incidence accrue de certains cancers dans la région, poussant Santé Publique France à envisager une étude épidémiologique pour évaluer l’impact de la pollution industrielle sur la santé.
Les habitants, déjà marqués par les séquelles de l’amiante, sont déterminés à comprendre les risques auxquels ils sont exposés. À Méan-Penhoët, l’association Vivre à Méan-Penhouët lutte contre l’utilisation de substances dangereuses comme le Chrome VI, connu pour ses propriétés cancérogènes.
À Donges, l’Association dongeoise des zones à risque surveille les niveaux de benzène, particulièrement après une fuite massive d’essence de la raffinerie TotalEnergies en décembre 2022, qui a entraîné une augmentation significative de la concentration de certains hydrocarbures dans l’air.
Cela met en lumière la nécessité d’une surveillance accrue et d’une réglementation plus stricte pour protéger la santé publique et l’environnement dans les zones industrielles comme celle de Saint-Nazaire.
Les citoyens, soutenus par leurs élus, continuent de se battre pour un avenir plus sain et plus sûr !