Le mardi 26 mars 2024, un homme a été condamné à de la prison ferme pour avoir insulté Réza Salami, adjoint au maire de Brest, et menacé de mort une policière en garde à vue. L’homme, qui se présente comme un humoriste, a comparu devant le tribunal de Brest.
Le 16 février, l’homme a abordé M. Salami dans la rue, lui reprochant d’avoir été expulsé de son logement et insultant les étrangers et les hommes politiques. Devant le tribunal, l’homme a reconnu les faits, affirmant qu’il avait voulu faire un jeu de mots sur le nom de l’élu, qu’il pensait être d’origine italienne.
L’homme a également admis avoir menacé de mort une officière de police judiciaire lors de sa garde à vue. Il a reconnu être “un peu misogyne”.
Un rapport d’expertise psychiatrique a révélé que l’homme présentait une “certaine mégalomanie”, une “idée de grandeur”, une “pensée désorganisée par une surexcitation” et une “absence d’autocritique”. Malgré un traitement pour sa bipolarité, l’homme reste “accessible à une sanction pénale”.
Le procureur, Emmanuel Phelippeau, a souligné que l’homme avait déjà été condamné à huit reprises, dont cinq pour des atteintes directes à l’autorité. Il a requis douze mois d’emprisonnement, dont quatre avec sursis.
La peine a provoqué l’indignation de l’accusé, qui a comparé sa situation à celle de célèbres humoristes comme Coluche, Bedos ou Le Luron. Son avocat a plaidé que la prison était inadaptée à son client.
L’homme, qui séjourne déjà en prison depuis plus d’un mois, a été condamné à dix mois de prison, dont six ferme. Il devra également verser 1 000 euros de dommages-intérêts à la policière menacée et un euro à la Ville de Brest. Réza Salami ne s’était pas porté partie civile.