credit: Paul Bohec/maxppp

Un “mur de la honte” s’érige devant les urgences du CHU de Brest. Les soignants y inscrivent les initiales des patients âgés de plus de 75 ans ayant attendu plus de douze heures. Depuis le 10 juillet, la CGT recense 130 personnes dans cette situation, dont une quarantaine ayant patienté plus de vingt heures.

Ce mur, constitué de feuilles A4, affiche les initiales, le nombre d’heures d’attente et la date. Les feuilles se multiplient, illustrant l’ampleur du problème. Le vent fait parfois voler ces feuilles, mais les infirmiers de la CGT les maintiennent en place.

Les délais d’attente prolongés sont attribués à un manque de personnel et de lits disponibles. Les patients âgés nécessitent souvent des examens complémentaires et une prise en charge plus longue. Cette situation reflète les difficultés générales des urgences.

Une étude de l’AP-HP indique que passer une nuit aux urgences augmente de 40% le risque de mortalité pour les plus de 75 ans. Les soignants espèrent attirer l’attention sur les conditions d’attente déplorables. Un espace pour 22 brancards a été ouvert, mais les patients y attendent sans intimité.

La CGT critique le manque de moyens du CHU de Brest. Les patients de plus de 75 ans représentent plus d’un tiers des admissions quotidiennes. Ces personnes vulnérables nécessitent des soins intensifs et une prise en charge prolongée.

Les consultations, bilans sanguins et autres examens allongent le temps d’attente. La direction de l’hôpital juge l’initiative de la CGT irrespectueuse envers les soignants. Cependant, les soignants insistent sur la nécessité de dénoncer cette situation.

Le “mur de la honte” vise à sensibiliser le public et les autorités. Les soignants espèrent ainsi obtenir des ressources supplémentaires pour améliorer les conditions d’accueil et de prise en charge des patients âgés.

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