Un médecin du service de réanimation de l’hôpital de Saint-Nazaire a été suspendu suite à des accusations de harcèlement moral et sexuel. Cette affaire, révélée au printemps 2024, a créé des remous dans l’établissement de Loire-Atlantique.

Des soignants ont signalé le comportement problématique du praticien à la direction. Le directeur Julien Couvreur a réagi rapidement en lançant une enquête administrative. Environ 50 personnes ont été entendues dans ce cadre.

Le 23 avril, le procureur de la République a été informé et l’Agence régionale de santé (ARS) avisée. Le 13 mai, la suspension provisoire du médecin a été décidée, une mesure jugée nécessaire par la direction au vu des éléments recueillis.

Le praticien concerné nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Il a tenté de faire annuler sa suspension en saisissant le tribunal administratif de Nantes en référé. Son avocat a notamment mis en avant l’absence de plainte formelle malgré les accusations.

La requête du médecin a toutefois été rejetée lors d’une audience le 11 septembre. Cette situation s’inscrit dans un contexte déjà difficile pour le service de réanimation. Un représentant syndical a confirmé que le service était constamment sous pression, notamment à cause de la fatigue accumulée pendant la crise du Covid-19.

L’enquête administrative devrait se terminer en octobre. Un rapport sera alors envoyé au Centre national de gestion (CNG) des praticiens hospitaliers, qui décidera s’il faut engager une procédure disciplinaire. Cette affaire soulève des questions sur les conditions de travail dans les hôpitaux et la gestion des cas de harcèlement en milieu médical.

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