François Cuillandre, le maire de Brest, a été condamné à payer 1000 euros d’amende pour injure publique. Cette décision a été rendue le 26 septembre par le tribunal judiciaire de Brest. L’élu a rapidement annoncé son intention de faire appel.
L’affaire concerne des propos tenus lors d’un conseil municipal le 6 février. M. Cuillandre avait qualifié Nazim Yenier, fondateur du collectif “Les Bergers du quartier”, “d’extrême droite turque la plus violente qui puisse exister”.
Ces mots ont été prononcés après que M. Yenier ait perturbé la séance en faisant irruption dans l’hémicycle. Dans un communiqué, le maire de Brest a exprimé son désaccord avec le jugement, qu’il juge “critiquable”. Il affirme ne pas avoir injurié M. Yenier et souligne que ses propos répondaient à une “provocation” contre sa personne et sa fonction.
M. Cuillandre rejette fermement l’accusation d’injure à caractère raciste. Il fait valoir que M. Yenier revendique publiquement sa nationalité turque et que mentionner une nationalité ne peut être considéré comme une injure raciste. Le maire compare ses propos à ceux souvent tenus sur l’extrême droite américaine, qui ne sont pas jugés injurieux.
L’élu socialiste envisage de porter plainte contre l’avocat de M. Yenier, Me Pierre-Hector Rustique. Il lui reproche d’avoir évoqué dans la presse une condamnation pour injures raciales, ce qu’il considère comme erroné et scandaleux.
Cette affaire a suscité des réactions politiques. La majorité municipale, le groupe macroniste du conseil municipal et le député LFI de Brest, Pierre-Yves Cadalen, ont apporté leur soutien à François Cuillandre. Ce litige met en lumière les tensions existantes entre la mairie et le collectif “Les Bergers du quartier”, connu pour ses actions de sécurité dans certains quartiers de Brest.
Il soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression des élus et la gestion des perturbations lors des conseils municipaux. L’issue de l’appel sera déterminante pour clarifier les droits et responsabilités des élus locaux face à des situations de provocation.
Cette affaire pourrait avoir des répercussions sur la façon dont les maires gèrent les tensions et s’expriment publiquement.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.