La crise du logement à Nantes pousse les promoteurs à des solutions inhabituelles. Les ventes d’appartements neufs s’effondrent, obligeant les constructeurs à se tourner vers les bailleurs sociaux pour écouler leurs stocks.

Le marché immobilier nantais subit une forte baisse. En 2023, les ventes de logements neufs ont chuté de 65% par rapport à 2022. Cette situation résulte de l’augmentation des taux d’intérêt et de l’inflation qui découragent les acheteurs potentiels. Les promoteurs font face à des difficultés, les délais de vente s’allongent considérablement, atteignant en moyenne 36,4 mois à Nantes.

Certains programmes sont livrés avec des appartements invendus, ce qui crée des problèmes financiers importants. Pour sortir de cette impasse, une option se développe : la vente groupée aux organismes HLM. Le promoteur Giboire a opté pour cette solution avec sa résidence Bamboo sur l’île de Nantes. Sur 60 appartements, 26 initialement prévus pour la vente libre ont été cédés à CDC Habitat pour devenir des logements locatifs intermédiaires.

Cette pratique se répand. Les bailleurs sociaux profitent de l’occasion pour acquérir des biens de qualité à prix réduits. Pour les promoteurs, c’est un moyen de réduire les pertes et de respecter leurs obligations envers les banques.

La municipalité de Nantes soutient cette démarche. Elle a lancé un plan de relance du logement qui a permis de débloquer 1600 logements en un an, dont 542 logements sociaux. L’objectif est de répondre à la forte demande, avec plus de 38 000 dossiers en attente pour un logement social dans la métropole.Cette crise met en lumière les déséquilibres du marché immobilier nantais.

Les prix élevés, jusqu’à 4000€ le mètre carré dans certaines communes, excluent de nombreux ménages. Les professionnels demandent des mesures fortes, comme le retour du prêt à taux zéro, pour relancer la construction et l’accession à la propriété.

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