Le secteur immobilier traverse une période de turbulence, et le groupe nantais Réalités n’y échappe pas. En 2023, le groupe a dû se séparer de près de 150 de ses collaborateurs, soit près d’un tiers de son effectif. Cette décision difficile est le résultat d’une conjoncture économique défavorable et d’une politique monétaire européenne jugée nuisible par certains acteurs du secteur.
La crise a contraint le groupe à annuler une quinzaine d’opérations immobilières, notamment des résidences pour seniors, des parcs d’activités et des bureaux. Ces annulations ont entraîné une perte sèche estimée entre 100 et 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le projet d’un nouveau siège pour le groupe a également été mis en suspens.
La politique de la Banque centrale européenne (BCE) est pointée du doigt. En effet, certains estiment que les mesures prises par la BCE pour lutter contre l’inflation ont causé plus de tort qu’une inflation qui aurait été transitoire. La reprise post-Covid, la crise énergétique et la guerre en Ukraine ont également été citées comme facteurs aggravants.
Malgré ces difficultés, le groupe Réalités reste actif sur le marché immobilier. En 2023, il a réalisé un chiffre d’affaires de 402 millions d’euros et employait 1 100 personnes. Le groupe continue d’ouvrir des résidences étudiantes en région rennaise.
La crise de l’immobilier neuf a touché de nombreux acteurs du secteur. La production a chuté de moitié en 2023, et les bureaux sont de moins en moins occupés en raison du télétravail. De plus, les politiques écologistes perturbent la création de logements et de lotissements neufs.
La crise immobilière a eu un impact significatif sur le groupe Réalités, comme sur de nombreux autres acteurs du secteur. Malgré les difficultés, le groupe continue d’être actif et de chercher des solutions pour surmonter cette période difficile.