Dans la salle des délibérations de l’hôtel de ville de Brest, le débat sur la sécurité a pris une tournure inattendue lors du dernier conseil municipal. La question brûlante : qui, de l’État ou de la municipalité, doit endosser le rôle de “shérif” de la ville ?

Un débat hors programme

Bien que le sujet ne figurait pas à l’agenda, Bernadette Malgorn, leader de l’opposition, a lancé les hostilités en interrogeant la majorité sur l’efficacité des dispositifs de sécurité locaux. La mise en place du groupement local de traitement de la délinquance à Bellevue et les performances de la brigade de tranquillité urbaine étaient au cœur des préoccupations.

Des chiffres et des hommes

La majorité, représentée par le maire François Cuillandre, a répondu par une présentation détaillée des statistiques de la délinquance, affirmant une baisse significative des incidents depuis l’intervention des forces locales. L’opposition a contre-attaqué, arguant que ces chiffres ne reflétaient pas la réalité vécue par les citoyens.

La sécurité, une responsabilité partagée ?

La question de la responsabilité en matière de sécurité est complexe. D’un côté, l’État, garant de l’ordre public à travers ses forces de police nationales. De l’autre, les élus locaux, qui connaissent les spécificités de leur territoire et les besoins de leurs administrés.

Vers une collaboration renforcée

La solution pourrait résider dans une collaboration renforcée entre les deux entités. L’État pourrait se concentrer sur les grandes orientations et la gestion des crises, tandis que la municipalité s’attacherait à la prévention et à la gestion quotidienne de la sécurité.

L’exemple de Bellevue

Le quartier de Bellevue, souvent pointé du doigt pour ses problèmes de délinquance, est devenu un laboratoire de cette coopération. Le groupement local de traitement de la délinquance, initiative conjointe de la ville et de l’État, y a vu le jour, avec pour mission de cibler et de désamorcer les tensions avant qu’elles ne dégénèrent.

Une brigade au bilan positif

Quant à la brigade de tranquillité urbaine, elle a su, selon les dires de la majorité, instaurer un climat de confiance avec les habitants, contribuant ainsi à une baisse des actes de petite délinquance.

Un équilibre à trouver

La sécurité à Brest, comme dans toute ville, est un équilibre délicat à trouver entre intervention de l’État et gestion locale. Le débat au conseil municipal de Brest n’est que le reflet d’une problématique nationale, où chaque ville cherche la formule qui lui permettra d’assurer la paix et la sécurité pour tous ses habitants.

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