La tranquillité de la ville d’Orvault, en périphérie de Nantes, a été perturbée par l’arrivée de dizaines de caravanes de gens du voyage. Ces derniers se sont installés sur le parking de l’Odyssée, une salle de spectacle réputée de la commune de 27 000 habitants. Le portique de sécurité, mis en place pour prévenir une occupation illicite comme celle survenue il y a quelques années, a été brisé. Face à cette situation, la municipalité a déposé une plainte.
L’Odyssée, propriété de la ville, est non seulement utilisée pour des événements municipaux, mais aussi louée pour des événements privés. L’occupation illégale du parking, qui compte 410 places, par environ 60 véhicules est source d’inquiétude pour les événements à venir. Du 19 au 21 avril, le Festival SynthFest, qui devrait attirer 1000 personnes, est notamment programmé.
Malgré l’expulsion sans solution, certaines caravanes ont quitté les lieux. D’après un aumônier diocésain des gens du voyage, il resterait une quarantaine de caravanes, et ce nombre devrait diminuer à une vingtaine dans quinze jours. Il explique que ces personnes étaient installées ailleurs jusqu’à dimanche, mais ont dû déménager en raison de l’expiration d’une procédure.
La cohabitation s’avère difficile. Ni la métropole ni la préfecture n’ont répondu aux sollicitations. Alors qu’un schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage est en cours de révision, il manquerait surtout des terrains familiaux à caractère locatif, où les familles pourraient résider longtemps, contrairement aux aires d’accueil à durée limitée. Cette situation entraîne des tensions similaires dans d’autres communes environnantes.
Il est à noter que le terme “gens du voyage” est une notion administrative créée en droit français pour désigner la communauté des voyageurs ne disposant pas de domicile fixe. Il est important de comprendre que tous les gens du voyage ne sont pas itinérants, certains vivent de manière sédentaire.
La situation à Orvault met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités locales pour gérer l’accueil des gens du voyage. Il est clair que des solutions durables doivent être trouvées pour répondre aux besoins de ces communautés tout en tenant compte des préoccupations des résidents locaux.